Message de Martien van Wijngen
Bonjour. Je m’appelle Martien van Wijngen. Je suis le directeur de Van Wijngen International et je voudrais me présenter à vous.
Il y a quelques temps, lorsque j’avais 16 ans, j’ai commencé à travailler dans le port de Rotterdam en tant que déclarant. Ce fut ma première rencontre avec la logistique. Mon rêve était de voir un jour mes propres camions sur les routes. A 30 ans, j’ai décidé de démarrer une activité de transport frigorifique. Au début, je n’étais qu’un expéditeur, et bien que j’aie eu quelques gros clients, je n’étais pas assez enthousiaste.
Un an plus tard, j’ai acheté mon premier camion. Les choses n’ont pas marché pour moi, car lors du premier voyage, mon premier chauffeur a eu un accident et mon premier camion a été détruit.
Grâce à l’aide financière d’une relation, j’ai pu repartir avec deux camions d’occasion. Les années suivantes ont été meilleures et, en 1988, nous avions 20 camions frigorifiques, modernes pour l’époque. Il s’agissait de Volvo Globetrotters, avec de généreuses cabines de luxe équipées de l’air conditionné et de chauffages. C’était bien quelque chose pour l’époque.
Je m’occupais des affaires commerciales, tandis que ma femme Greta gérait les affaires financières. Nous transportions des fruits et légumes depuis le sud de l’Espagne et l’Italie vers le Benelux. Nous avions besoin de 36 heures pour faire la route. Les camions parcouraient plus de 300 000 kms par an, avec double équipage.
Je pensais être un bon transporteur, mais je n’étais pas un bon entrepreneur. Il fallait toujours plus. L’argent que j’ai gagné est parti en contraventions. Chaque année, nous payons jusqu’à 50 000 florins d’amende. Mais il le fallait, si l’on voulait être le meilleur et le plus rapide.
Le marché était différent auparavant. Aujourd’hui, le transport frigorifique n’est plus une spécialité. Nous travaillions pour des traders qui ne commerçaient exclusivement que des légumes par exemple ou des fraises.
Les produits devaient arriver à l’heure sur le marché, car plus tôt les fraises étaient sur le marché, plus élevé était leur prix.
En 1995, nous avons décidé de changer de cap et d’arrêter avec le transport frigorifique et de démarrer une nouvelle activité en marchandises générales : ordinateurs, approvisionnement de magasin, conserves, acier, etc. J’ai décidé de me diriger vers la région Parisienne, 14 millions d’habitants, et facilement accessible depuis les Pays-Bas. De plus j’avais déjà plusieurs contacts, et mes 5 premières semi’s ont été remplies rapidement.
Une chose en amenant une autre, nous sommes passés de 5 camions à 150 camions en 2010. Une grande entreprise avec 150 chauffeurs francophones. Pour les grandes entreprises, nous avons transporté de nombreux frets complets vers la France et retour.
Mais cette situation a de nouveau changé, principalement pendant la crise qui a éclaté en 2008. Les gros clients ont compris que Van Wijngen était plus cher qu’un transporteur comptant des centaines de chauffeurs d’Europe de l’Est. Nous avons donc dû nous distinguer davantage, avec une flotte plus petite. En tant que transporteur, il faut trouver un certain niche.
Nous nous distinguons aujourd’hui en transportant du groupage vers la France avec des chauffeurs francophones. Envoyez un chauffeur français avec sept adresses autour de Paris. Ou envoyez un chauffeur lituanien avec les mêmes partiels vers Paris. Les transporteurs avec des chauffeurs d’Europe de l’Est ne nous battront jamais sur ce terrain. Même s’ils sont très bon marché. Ceci est notre message à notre client. Car dans l’esprit des gens, un produit bon marché n’est pas toujours un bon produit et est souvent de mauvaise qualité.
Nous n’avons pas fait de publicité, mais nous parlons la langue des Français, au sens propre comme au figuré. Les clients Français nous ont également trouvé. Et nous avons des chauffeurs Français. Vous pouvez ainsi trouver notre flotte un peu partout en France.
Avec cela, nous créons de la valeur ajoutée sur la supply chain en transportant à un prix correcte et en rémunérant correctement notre personnel. Voilà où nous en sommes et comment nous apportons notre contribution à l’économie néerlandaise.
Cordialement,
Martien van Wijngen